Le gouvernement du Venezuela a pu répondre aux multiples attaques grâce à l’accompagnement des prix stable du pétrole, qui signifient 90% des revenus du pays. En moins d’un an le prix du baril est passé de 90 dollars à 12 dollars, c’est une chute de 90% des revenus du budget de l’État. Une partie de la guerre économique a précisément à voir avec l’accès aux devises.
L’accès privilégié aux devises en dollars a fait que le prix variait et les premières mesures de contrôle économique appliquées par le gouvernement ont été d’éviter la fuite de capitaux. Le monde économique sait que les mesures de variation de taux de change génèrent des distorsions et sont gérés normalement à l’intérieur de certaines marges, s’il n’y a pas de guerre économique bien-sûr. Si tout le système économico-productif du secteur privé, avec la Banque Commerciale (privé), décide d’attaquer le système de taux de change ils ont parfaitement moyen de le faire. La fluctuation n’est donc pas liée à l’offre et de la demande, mais elle est spéculative.
D’un côté, le système bancaire et de taux de change détermine un prix fictif, ceux qui donnaient accès à ces devises revendaient et généraient une bulle spéculative. A chaque attaque créative de la droite, une réponse du gouvernement a permis le contrôle sur chaque situation. La plus récente concerne une réforme de l’accès aux devises, avec deux bandes d’échanges et des prix préférentiels pour les aliments et les produits de base. Puis un système d’offre et de la demande a été crée ou tout acteur du privé peut avoir accès aux devises selon la concurrence. L’octroi de devises comme avant a donc été changé, dans le but d’altérer cette guerre monétaire.
Même avec la crise économique et la chute du prix du pétrole, le pays n’a cessé de payer ses dettes et a tenu ses engagements économiques internationaux. Comprenez qu’il y a une guerre internationale, l’indice risque pays a tellement augmenté… en dépit de cela le Venezuela reçoit du financement international à 15%. Des pays en guerre les reçoivent à 4% ou 6%. C’est une décision spéculative et financière, mais surtout politique de la part des mafias qui contrôlent le marché de la finance internationale.
En tant que pays, nous savons à quel ennemi nous faisons face, nous avons résisté à toutes les attaques, on a été intégrés à un agenda qui combine de manière macabre le modèle Ukrainien, Libyen et Syrien. Lorsqu’on a une opposition qui va auprès d’un gouvernement étranger demander une intervention, sachant que ce sont des mots qui viennent accompagnés dans le meilleur des cas, d’un blocus économique et dans le pire des cas de bombardements…
Julio Borges, le président de l’Assemblée Nationale (acquise à l’opposition) est venu à Bruxelles demander au Parlement Européen des sanctions économiques pour le Venezuela. Si cela se produisait, la situation économique que traverse le Venezuela empirerait catastrophiquement. L’Union Européenne n’est heureusement pas entré dans ce jeu car dans ce cas, le million et demi de passeports Européens vivant au Venezuela viendraient se réfugier en Europe et cela l’UE n’en veut pas. L’Espagne qui soutien vigoureusement l’opposition au Venezuela a reçu 60.000 demandes d’asile politique et le gouvernement de Rajoy n’en a accepté que quatre… La droite Européenne ne les considères pas comme des persécutés politiques. Disons que les vrais demandeurs d’asile sont mis dans des camps de concentration dans les pays d’accueil.
Quant à la liberté… si vous vous mettez un masque de gaz, un T-Shirt enroulé sur la tête et un gilet pare-balles à l’avenue Louise, ensuite vous jetez une bombe molotov sur la police… Vous n’en sortirez pas vivant.
Cherchez la vérité! Ce qui se passe dans les rues au Venezuela ce ne sont pas des manifestations pacifiques comme on les présente dans les médias, il s’agit d’une insurrection armée, du para-militarisme. Selon les chiffres du ministère public pour le 12 juin, il y a 83 décès dont 7 cas lié à l’abus des forces de l’ordre, tous les responsables sont détenus et mis à disposition de la justice. Suite à cela le président Maduro a interdit l’usage de camions anti-émeute tirant de l’eau et l’usage de balles en caoutchouc ainsi que le port d’armes. Les manifestants, eux, utilisent des mortiers, des explosifs C4, des bombes molotov et des bazookas artisanaux qui ont laissé plus de 500 gardes gravement blessés. 14 personnes qui n’avaient rien à voir sont mortes également par des balles perdues. Les chiffres continuent à augmenter chaque jour. En tous cas, cela ne résoudra pas la situation économique du pays.
Ceci est donc le scénario de la droite qui a lieu dans 5 municipalités (sous contrôle de l’opposition) sur 335 municipalités du pays. Le reste du pays veut la paix et va travailler en fonction dans un débat national élargi convoqué par le président Nicolas Maduro dans un cadre parfaitement constitutionnel qui s’appelle l’Assemblée Nationale Constituante. C’est cette base nationale qui va définir le futur du pays et non pas les cinq rebelles. Nous croyons dans la démocratie et c’est en elle que nous déposons toute notre énergie.
L’élection de l’Assemblée Nationale Constituante sera effectué le 30 juillet, des élections régionales le 10 décembre et présidentielles en décembre 2018. Il n’y a pas d’autre chemin que la démocratie et celui qui n’en veut pas il en a le droit mais par le vote.
Intervention de Claudia Salerno Caldera, ambassadrice de la République Bolivarienne du Venezuela prononcé lors des jeudi du Marxime, au Pianofabriek, le 15 juin 2017.