Ramsés Martínez, un jeune militant du mouvement politique Frente Francisco de Miranda (FFM), a été abattu à coups de feu vendredi après-midi 30 juin lors d’une tentative de démontage d’une barricade que l’opposition avait érigée dans l’avenue Libertador à Barquisimeto du secteur la botella.
Martinez a été emmené blessé en état grave à l’hôpital central Antonio María Pineda de Barquisimeto, une balle était logée dans sa tête.
Ramsés Martínez avait 16 ans lorsqu’il est entré dans le Frente Francisco de Miranda, c’était un travailleur social actif auprès de la communauté Valle Lindo et Ruezga, membre de la Mission de jeunesse Patria Robert Serra, et étudiait auprès de la Mission Ribas (la mission Ribas consacrée aux collégiens et aux lycéens).
Dans une déclaration, Le FFM, a fermement condamné cet assassinat et la violence qui a eu lieu ce vendredi 30 juin à Cabudare et Barquisimeto, ainsi que celle de ces trois derniers mois : « Les appels constants à la désobéissance par les dirigeants de l’opposition cette semaine ont abouti à des résultats comme : des morts, magasins pillés, dommages d’institutions et patrimoine, cette fois les gangs terroristes ont ouvert le feu sur un jeune Ramsés Martínez, lorsqu’il tentait d’enlever les débris d’une barricade située sur le pont de La Ruezga, le même que ces groupes de mercenaires avaient posés pour bloquer les voies. » Le FFM a accusé le maire de Barquisimeto, Alfredo Ramos, et le gouverneur de l’État de Lara, Henri Falcón, de promouvoir la violence et les excès qui ont coûté la vie de plus d’une douzaine de personnes dans cet État.
Les autorités ont signalé la mort de Rubén Morillo (33) qui a reçu une balle en pleine poitrine, Fernando Rojas (49), José Gregorio Mendoza Durán (44) – tué en essayant de protéger sa boucherie face aux pilleurs et Ramsés Enrique Martínez (20), qui a porté à 85 le nombre de morts depuis le début des manifestations. Quatre personnes au total ont été tuées dans différentes parties de la ville lors des barricades installées vendredi par l’opposition, ils était accompagnés par des groupes armés… Le plus jeune des victimes était RamsésMartínez, de 20 ans, habitant de l’urbanisation Patarata.
Vendredi, le ministère public a également confirmé la mort de Rubén Morillo, suite à une blessure par balle ; Plusieurs incidents de violence ont été signalés dans la ville de Barquisimeto, capitale de l’Etat de Lara, où fût également blessé un lieutenant de la Garde nationale et un autre civil nommé César Lovera.
Il faut rappeler que ce n’est pas la première plainte contre ces dirigeants politiques de l’opposition, accusés à plusieurs reprises pour leur implication présumée dans des actions terroristes.
ici, le maire Alfredo Ramos entouré de manifestants « pacifiques ».
José Santeliz, responsable du FFM rapporte que le jeune homme a été abattu dans l’urbanisation Patarata : « Il était en compagnie d’un groupe de collègues du Valle barrio Lindo nettoyant les ordures des barricades au pont Ruezga quand ils ont reçu des coups de feu, ils ont couru, mais l’une des balles a touché Ramsès. Il a résisté jusqu’à aujourd’hui samedi matin, quand il est mort vers huit heures et demie. »
Un poème écrit par le jeune homme de 20 ans a été rendu public, il dit ceci : « J’aime ce que je fais, j’aime ce que je suis, j’aime ce chemin, par où je vais. J’aime la vie, j’aime la vérité, je serais comme Robert Serra pour l’éternité »