Desde las manos construimos ese país En hilos en telares para el manto, un país que va haciendo el camino Para lugar preferido para ese paso Carlos Roberto Gómez
La vraie raison pour laquelle le pays, sous l’assaut de la guerre impérialiste, fait face à cette grave crise, est une raison structurelle et non circonstancielle. Il est vrai que sans la persécution des Etats-Unis nous ne serions pas dans cette situation, mais étant la nature de l’impérialisme contraire à la démocratie et donc hostile et violent, il est notre devoir de construire un modèle de production qui garantit une révolution économique profonde. C’est-à-dire qu’elle démocratise efficacement les moyens de production fondés sur les types de propriété inscrits dans notre constitution et qu’elle accorde une attention particulière à la propriété communale et étatique, tout en consolidant au niveau international les alliances qui se tissent autour d’un monde pluripolaire, donnant lieu à de nouveaux scénarios, où les peuples jouissent du respect qu’ils méritent pour la paix et le développement.

Alors que la révolution politique a jeté les bases d’une révolution plus profonde et que le peuple a pris des mesures importantes dans le cadre d’expériences spécifiques dans cette direction, différents facteurs, y compris le pouvoir des secteurs réformistes au sein de l’État, ont empêché une radicalisation accrue dans ce domaine en ces années de révolution et nous ont conduit à un état de stagnation à cet égard. En ce sens, oui, il est nécessaire d’appeler le pays à la production pour vaincre les sanctions et le sabotage par la souveraineté économique, mais en même temps il est vital pour notre projet bolivarien d’encourager à nouveau le débat sur les modèles de gestion et de direction du socialisme, et de définir autour des structures populaires que la révolution elle-même a créées, les mécanismes par lesquels nous pouvons gérer efficacement les ressources du territoire, à savoir l’avancement vers le socialisme communautaire et productif. Si nous visons des politiques visant à construire un appareil productif puissant et négligeons l’essence chaviste de ce projet, nous répondrons à l’attaque de l’impérialisme, mais nous ne progresserons pas nécessairement vers notre objectif stratégique : le socialisme.
Socialisme, démocratie et développement humain
Mais comment construire ce socialisme ? Développer la plus radicale des démocraties. C’est-à-dire que le socialisme doit être le fruit du travail du peuple lui-même, de la classe ouvrière qui, bien que battue, est de plus en plus préparée sur le plan organisationnel et intellectuel. Le socialisme bolivarien du XXIe siècle se matérialise dans les structures communales, ce qui élargit les possibilités de développement des personnes tout en tissant de nouveaux circuits de pouvoir visant à vaincre l’Etat bourgeois. C’est pourquoi Lebowitz (2013) souligne que » indépendamment de toutes les différences, tous les chemins vers le socialisme doivent nécessairement créer les conditions permettant aux êtres humains de se transformer par leur activité » ; ainsi, un objectif commun à toutes les formes de socialisme est le développement humain, une nouvelle vision du développement qui mérite un nouveau système, un nouveau modèle de gestion.

Nouveau modèle de gestion
Des questions telles que la planification économique démocratique doivent recevoir un sens pratique. Seul un modèle de gestion dans lequel les travailleurs participent à tous les niveaux de la prise de décision qui détermine la production permet de parler d’un système de gouvernement socialiste, puisqu’il s’agit non seulement de permettre à tous d’avoir accès au travail dans un moyen de production au service du développement de la nation, mais il faut aussi que la gestion soit dirigée directement par ceux qui y travaillent, sous la direction politique du gouvernement communal qui agit à son tour en fonction des objectifs fixés par le parti (nous avons évidemment encore beaucoup à faire pour atteindre ce point). Les outils juridiques pour rendre cela possible sont les lois du pouvoir populaire, de même que l’union civilo-militaire dans l’alliance entre les structures communales et les milices nationales bolivariennes, il est possible de concevoir des plans pour garantir la production, considérant cela comme une question de souveraineté. Nous sommes actuellement dans une situation de guerre, où les circonstances nous permettent de mettre en œuvre de nouvelles formules, il est nécessaire de faire progresser la stratégie hybride dans le but d’intégrer autant d’acteurs que possible à la reprise économique, cependant, il est fondamental d’avancer dans tous les espaces possibles vers l’Etat communal.
L’Etat communal et sa relation avec le contrôle des travailleurs
La construction du socialisme bolivarien du XXIe siècle suppose le succès de l’Etat communal. Cela doit nécessairement aller au-delà du simple politique pour inclure l’économique. Néanmoins, les contradictions s’aiguisent lorsque, dans le cadre de la lutte des classes, les travailleurs s’organisent non seulement pour créer des entreprises mais aussi pour les prendre ou les « récupérer ». Alors, dans un contexte de guerre, où une grande partie de la bourgeoisie nationale s’est prêtée à collaborer directement ou indirectement à la guerre contre les peuples, n’est-il pas temps d’encourager ce débat au sein des peuples et de rappeler les raisons structurelles de la misère dans le monde ? Produire ? Produire où et comment produire ? Le débat conduit à la démocratisation des moyens de production. Dans le socialisme, c’est le cœur du problème.
Nous devons réincorporer Marx dans le débat économique avec la même emphase avec laquelle nous avons incorporé notre Libérateur Simon Bolivar lorsque nous parlons d’indépendance, sinon nous courons le risque de perdre la boussole, car dans le capitalisme il est aussi produit et il ne s’agit pas de résoudre le problème économique en évitant la raison de la révolution politique menée : la construction du Socialisme bolivarien du XXIème siècle. Il s’agit de vaincre la guerre économique en développant notre modèle de développement économique, politique, social et culturel. C’est pourquoi nous devons faire en sorte que chaque espace productif que la révolution consolide avec le peuple soit un espace où se développent de nouvelles relations, que les graines deviennent nourriture et en même temps des étoiles rouges que nous pouvons planter dans notre pays tricolore.
Par David Gómez Rodríguez
David Gomez Rodríguez est écrivain et analyste politique à teleSUR
alba informazione / Traduction Bernard Tornare pour le blog Hugo Chavez.