Les autorités de la Dominique rejettent le plan de déstabilisation de l’OEA

Les dirigeants d’Amérique latine et des Caraïbes ont rejeté jeudi l’insistance de l’OEA et de l’opposition à boycotter les prochaines élections générales en Dominique.

Les autorités de la Dominique ont dénoncé que le pays est victime d’un plan d’ingérence de l’Organisation des États américains (OEA) quelques jours avant les élections générales du 6 décembre.

L’OEA a soutenu le candidat de l’opposition, Lennox Linton du Partido Unido de los Trabajadores au poste de Premier ministre pour exiger une réforme électorale et promouvoir un état d’instabilité à la Dominique.

Le soutien de Luis Almagro à la réforme électorale de Lennox Linton est récusé par l’actuel premier ministre de la Dominique, Roosevelt Skerrit, et par la communauté des Caraïbes. M. Skerrit a déclaré qu’il n’inviterait pas l’OEA à observer les prochaines élections, car il pourrait tenter de « délégitimer » le processus, comme on l’a vu récemment en Bolivie.

« Nous pensons que le secrétaire @Almagro_OEA2015 a un problème avec la position de #Dominica à la #OEA » PM #Roosevelt Skerrit. pic.twitter.com/xnxsy6fycO
teleSUR English (@telesurenglish) 28 novembre 2019

 Les dirigeants d’Amérique latine et des Caraïbes ont rejeté jeudi l’insistance de l’OEA et de l’opposition à boycotter les prochaines élections générales en Dominique. Le Premier Ministre de Saint-Vincent-et-les Grenadines, Ralph Goncalves, a souligné que l’OEA et son Secrétaire général, Luis Almagro, sont ennemis des forces démocratiques et progressistes du continent, comme en témoignent les déclarations interventionnistes contre le Venezuela, Cuba et récemment la Bolivie.

Face au plan déstabilisateur de l’OEA, Goncalves a déclaré que « si quelqu’un croit que les élections se déroulent de manière inconstitutionnelle, il peut s’adresser aux tribunaux et il est possible qu’il ne soit pas pris au sérieux parce que ces élections se déroulent correctement ».

Ingérence de l’OEA en Dominique

Dès le début du mois d’août, l’OEA a commencé son action en Dominique en tentant d’envoyer une mission électorale sur l’île des Caraïbes pour traiter les questions de réforme électorale réclamées par Linton & Cie.

@Almagro_OEA2015 est censé être une personne indépendante ; une personne apolitique… mais il est clair par ses actions et ses déclarations qu’il a un parti pris dans[sic] #Dominica– et ce parti pris est contre mon gouvernement « , a dit Roosevelt Skerrit à @telesurenglish.
teleSUR English (@telesurenglish) 28 novembre 2019

Dans le cadre du dispositif d’ingérence, les partisans de Lennox Linton ont exigé la démission du Premier ministre Roosevelt Skerrit pour ne pas avoir mené à bien la réforme électorale. Au cours des manifestations, l’opposition a exigé la démission de Gerald Bruton, président de la Commission électorale.

En novembre, un peu plus de 200 personnes se sont violemment heurtées à la police alors qu’elles tentaient de se rendre à la résidence du président Charles Savarin. Après les manifestations Luis Almagro a dit à partir de son compte Twitter que, pour les élections en Dominique, une mission d’observation de l’OEA « serait essentielle » (comme en Bolivie, n’est-ce pas ?).

En réponse aux déclarations d’Almagro, la Ministre des affaires étrangères de la Dominique, Francine Baron, lors d’une session extraordinaire au siège de l’OEA, a appelé à mettre fin à la violence et a exhorté l’agence à ne pas faire de déclarations partiales sur le processus électoral en Dominique. Rooselvelt Skerrit, premier ministre du Commonwealth, a déclaré que la Dominique avait décidé de ne pas inviter l’OEA aux prochaines élections pour avoir tenté de « délégitimer » les élections, comme ce fut le cas récemment en Bolivie.

#COMMUNIQUE | ALBA-TCP dénonce devant la communauté internationale l’application du même schéma que celui utilisé par l’OEA en Bolivie, lors des prochaines élections en Dominique, qui semble avoir pour objectif le changement anticonstitutionnel et violent du gouvernement Roosevelt Skerrit pic.twitter.com/rN9Ac9J3of
Jorge Arreaza M (@jaarreaza) 22 novembre 2019

En soutien au gouvernement de la Dominique, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza et son homologue cubain Bruno Rodriguez ont dénoncé l’ingérence étrangère lors des prochaines élections en Dominique, qui visent à soutenir une fois de plus un changement de régime par des moyens non démocratiques, suivant comme modèle le manuel des putschistes en Bolivie.

Sources : TeleSur / Traduction : Venesol