
Le leader de l’opposition vénézuélienne a appelé à plus de « pression » internationale sur le gouvernement Maduro avant les visites en France et en Espagne [et Belgique – NDLT].
Le leader de l’opposition vénézuélienne Juan Guaido a pris la parole jeudi au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.
S’adressant au sommet – une destination annuelle pour les élites politiques et économiques occidentales -, le législateur a appelé les pays étrangers à continuer à soutenir son effort continu pour évincer le gouvernement Maduro.
« Aujourd’hui, nous disposons des outils de la communauté internationale, de la pression de différents espaces. Ensemble, unis, nous parviendrons à une élection véritablement libre et transparente », a-t-il déclaré.
Ce discours a été prononcé à l’occasion du premier anniversaire de l’autoproclamation du Guaido comme « président intérimaire » avec le soutien de Washington et de ses alliés, qui avaient auparavant refusé de reconnaître la réélection du président Nicolas Maduro en 2018.
À l’époque, Guaido a mené des manifestations de rue antigouvernementale de masse, de nombreux analystes prédisant l’effondrement imminent de l’administration Maduro. Au cours des douze mois suivants, le chef de l’opposition a mené plusieurs tentatives infructueuses pour renverser Maduro par la force, voyant sa popularité au Venezuela chuter au milieu d’une série de scandales de corruption.
Dimanche, il a une fois de plus défié une interdiction de voyager imposée par la justice, en se rendant en Colombie dans le cadre d’une nouvelle tournée internationale visant à redynamiser un soutien international en perte de vitesse.
Après s’être entretenu avec le président colombien Ivan Duque et le secrétaire d’État américain Mike Pompeo à Bogota, M. Guaido a rencontré le Premier ministre conservateur britannique Boris Johnson à Londres et le responsable de la politique étrangère de l’UE Josep Borrell à Bruxelles. NDLT : où il a d’ailleurs été entarté : https://www.facebook.com/venesolidarite/
A Davos, le chef de l’opposition devait rencontrer le président américain Donald Trump en marge du sommet. Cependant, cette rencontre en face à face ne s’est pas concrétisée, le président états-unien étant rentré à Washington la veille.
Interrogé sur le Venezuela, Trump n’a pas mentionné Guaido, déclarant aux journalistes : « Je pense que le Venezuela se portera très bien. Vous n’avez qu’à regarder ».
M. Guaido a néanmoins rencontré d’autres dirigeants occidentaux lors de ce forum, notamment le secrétaire américain au commerce Wilbur Ross, la Première ministre allemande Angela Merkel et l’ancien premier ministre britannique Tony Blair.
Dans les jours à venir, M. Guaido devrait se rendre en Espagne, en France [chose qu’il a faite – NDLT] et peut-être aux États-Unis. Sous la pression des partenaires de la coalition de gauche, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a refusé de s’asseoir avec le chef de l’opposition, tandis que le secrétaire d’État américain a minimisé la possibilité d’une rencontre avec M. Trump, déclarant à la presse : « Il faudra voir ».
Guaido et d’autres dirigeants de l’opposition ont à plusieurs reprises exhorté les gouvernements occidentaux à imposer de nouvelles sanctions au Venezuela, un appel qu’il a réitéré mercredi, en se référant aux mesures économiques comme étant « les outils dont dispose le monde libre ».
Depuis 2017, l’administration Trump a imposé des séries successives de sanctions économiques sévères visant des secteurs clés de l’économie vénézuélienne, y compris un embargo sur le pétrole et, plus récemment, une interdiction générale de traiter avec les entités de l’État vénézuélien.
L’Union européenne, pour sa part, a imposé à Caracas un embargo sur les armes en plus des sanctions contre les hauts fonctionnaires vénézuéliens, mais n’a pas encore suivi Washington dans l’imposition de mesures économiques unilatérales.
Lucas Koerner
Source: https://venezuelanalysis.com/ Traduction: Venesol