
Le bureau de la CIA à La Paz a chargé le chef de l’Agence fédérale de renseignement (AFI) en Bolivie, José Sánchez, de faciliter la recherche d’informations sur Evo Morales, ses administrations et sur tous les fonctionnaires cubains, vénézuéliens et nicaraguayens résidant en Bolivie, y compris les diplomates, rapporte le site web Behind Back Doors ce mercredi.
La révélation a été faite dans un article intitulé « Derrière le coup d’État : l’Agence de renseignement argentine (AFI) en Bolivie (https://bbackdoors.wordpress.com/2020/01/30/behind-the-coup-the-argentine-intelligence-agency-afi-in-bolivia/)
Selon le site web, pour réaliser cette tâche, José Sanchez a non seulement utilisé ses agents dans le pays, mais a également demandé le soutien de représentants au Brésil, en Colombie et au Pérou.
Behind Back Doors, responsable de la fuite, a fourni par le passé des données précieuses sur le financement américain du « coup mou » manqué d’avril-juillet 2018 au Nicaragua. Pour ce site le bureau de la CIA en Bolivie a demandé les informations suivantes à l’AFI :
1. Profils psychologiques des principaux dirigeants du gouvernement bolivien, en particulier les ministres les plus influents. Il s’agit notamment de Juan Ramon Quintana et de Diego Pari.
2. la collecte de renseignements qui pourraient permettre de relier des fonctionnaires du gouvernement bolivien au trafic de drogue.
3. Recueillir des renseignements sur les entreprises privées des fonctionnaires boliviens qui peuvent être liées à des escrocs responsable de corruptions.
4. L’identification des citoyens cubains, vénézuéliens et nicaraguayens travaillant en Bolivie.
5. L’identification des diplomates de ces pays travaillant en Bolivie.

Ces informations seraient utilisées par les services spéciaux des États-Unis pour mener des campagnes médiatiques contre Evo Morales, avant et après les élections, dans le cadre des efforts visant à empêcher sa réélection.
Jose Sanchez, explique le site web Behind Back Doors, entretenait des liens étroits avec les fonctionnaires de l’ambassade américaine, qui allaient au-delà de ses fonctions de diplomate. Parmi eux, Rolf Olson et Annette Dorothy Blakeslee, tous deux officiers à la représentation de la CIA à La Paz.
De même, Annette Dorothy Blakeslee était au Nicaragua en tant que médecin de l’USAID à l’ambassade des États-Unis à Managua. Ce qui est surprenant ici, c’est qu’il s’agit d’une des couvertures diplomatiques utilisées par la CIA dans ses opérations secrètes.
M. Sanchez, poursuit le portail de divulgation, avait une couverture diplomatique, mais servait en fait de liaison avec les services secrets des pays. Il était responsable de deux bureaux des Services secrets argentin en Bolivie : l’un à La Paz et l’autre au consulat de Santa Cruz. Ce dernier a été utilisé pour distribuer des fonds à l’opposition dans cette ville. Fonds qui ont été fournis par l’ambassade des États-Unis.
Bien que sa mission devait se terminer le 2 décembre, Sanchez a été mystérieusement relevé de ses fonctions deux mois seulement avant le coup d’État contre Evo, termine la note Behind Back Doors.
Source : https://managuaconamor.blogspot.com/
Traduction : Venesol