Les veines ouvertes de la PDVSA, compagnie pétrolière d’État au Venezuela

! Nettoyage, nettoyage de la PDVSA ! s’exclamait le peuple avec le commandant Hugo Chavez, il y a 18 ans… Ceux qui saignaient le pays avaient le luxe de paralyser notre principale industrie en soumettant la nation à des files d’attente interminables devant les stations d’essence. Le leader révolutionnaire Chavez a expulsé les fonctionnaires liés au sabotage pétrolier. Des cadres supposés dignes de porter sur leurs épaules la responsabilité de l’extraction de pétrole tant attendue ont été alors incorporés, et cela avait l’air ainsi, lorsque le baril de pétrole dépassait les 100 dollars.

Liberté pour ces deux jeunes Chavistes! Seul le peuple sauve le peuple!

Avec le départ d’Hugo Chavez et la chute des prix du pétrole, le faible revenu de la rente n’était pas prioritaire dans les besoins de base d’une population soumise à un blocus économique, l’urgence était de résoudre les problèmes de la néobourgeoisie, nouvellement logée. Loin des nouvelles files d’attente des Vénézuéliens, ils s’empiffrent depuis les restaurants de Las Mercedes à Caracas, grâce au pillage effréné, un lot de pactes avec les transnationales dans des conditions défavorables pour la société pétrolière et le Venezuela, en échange de commissions juteuses.

Sous le regard de travailleurs engagés, défendant des valeurs comme les camarades Alfredo Chirinos et Aryenis Torrealba, qui ont commencé à dénoncer avec preuves à l’appui la corruption éhontée de leurs supérieurs de la compagnie pétrolière d’État alors que la population subit des épreuves sans précédent. Les menaces n’ont pas manqué et bingo ! Le 28 février, date anniversaire de la disparition physique du camarade Alcedo Mora pour avoir dénoncé la corruption au sein du PDVSA (ndlt : Alcedo Mora est un militant social vénézuélien qui a disparu en 2015, peu après avoir dénoncé un cas de corruption au sein de la compagnie pétrolière d’État vénézuélienne (PDVSA), dans l’État de Mérida. Quelques jours avant sa disparition, Mora a envoyé un message à ses collègues militants, dont le contenu est le suivant : « Camarades. Alerte ! J’ai un mandat d’arrêt de la part de Sebin [service de renseignement du gouvernement]. La chose est compliquée. Ils veulent me faire payer pour certaines dénonciations de corruption à la PDVSA que j’ai faites, et ils veulent me piéger« .), cette fois-ci Alfredo et Aryenis ont été arrêtés par la DGCIM (Direction générale du contre-espionnage militaire), leur faisant endosser des preuves de corruption. C’est le monde à l’envers! Des vrais corrompus, accusent deux jeunes professionnels ayant un parcours sans failles. Ce couple pratique le cyclisme, ils sont écologistes, alpinistes professionnels, artistes de théâtre de rue et de cirque, qui ont comme seule propriété une moto déglinguée et d’autres vieilles bricoles… Ils sont arrêtés sur ordre des nouveaux propriétaires de PDVSA.

Arrêtés depuis plus de 24 heures, ils sont mis au secret, ils ne savent pas de quoi ils sont accusés, n’ont pas été autorisés à voir leur avocat ou les membres de leur famille. La DGCIM a fait une descente chez eux, ont pris leurs affaires et ont forcé le seul témoin à signer un formulaire vierge. Pour avoir combattu et dénoncé la corruption, ils en payent aujourd’hui le prix… Qu’ont-ils trouvé dans la maisons de leurs parents où il n’y a que des enfants, des personnes âgées et les livres avec lesquels ils ont été formés à la véritable doctrine révolutionnaire.

Nous demandons au Président de la Nation Nicolas Maduro Moros, au Médiateur Tareck William Saab et à Tareck l’Aisami de rendre justice et de revoir tout le personnel de PDVSA, nous invoquons un nouveau nettoyage dans PDVSA ! Que ces deux compatriotes soient libérés, car ils ont exposé leur vie dans l’accomplissement de leur devoir national.

NETTOYAGE À LA PDVSA !
LA PRISON POUR LES CORROMPUS!
LIBERTE POUR ALFREDO et ARYENIS !
QUE VIVE L’HÉRITAGE DE CHAVEZ !

Non, pas au nom du docteur Ali, non!

"Les gouvernements passent, mais la police est éternelle."
  Julio Escalona

Alfredo Chirinos et Aryenis Torrealba ont été arrêtés par la commission d’intervention du PDVSA. Deux jeunes professionnels sans aucun pouvoir de décision ni moyen de commettre les crimes dont ils sont accusés. Deux jeunes qui, si on leur donne les droits de défense appropriés, pourraient démanteler cet acte scandaleux au point de « montrer des résultats ». Espérons que les organes de la justice agiront de manière responsable.

Je connais personnellement Alfredo Chirinos. Un jeune cycliste et rêveur, d’origine pauvre et paysanne, qui a eu l’occasion de se professionnaliser et d’entrer dans le métier d’ingénieur dans ce qui était autrefois la principale entreprise du pays. Il était fier d’avoir eu des parents révolutionnaires, qui lui ont inculqué sa formation politique, avec honnêteté et un amour inconditionnel pour le Venezuela. Je ne connais pas Aryenis, mais c’est sa compagne de vie. Je ne doute pas qu’elle partage les mêmes valeurs. Leur vie est là, leur comportement est là, exposés en pleine lumière, et ils nieront tout. Je le répète, s’ils obtiennent justice.

La PDVSA est pourrie. Et sa régénération est urgente pour le bien du pays, comme l’a demandé le président Nicolas Maduro. Mais pas n’importe comment. Non, le pays veut des grosses prises, et non deux fonctionnaires de troisième rang sans pouvoir de décision, et au milieu d’un tissu alambiqué de procédures qui détournent les accusations portées contre eux. Si ce n’était dramatique, ce serait une blague grotesque de très mauvais goût. Non, le pays veut voir des cadres supérieurs en prison, qui dirigent à leur guise ce que Rockefeller a appelé « la meilleure entreprise du monde » et qui ont fait de la PDVSA leur chasse gardée. Nous voulons des gros bonnets en prison, pas des travailleurs innocents, M. le ministre El Aissami !

D’autre part, je rejette une fois de plus le fait que ce comité d’intervention PDVSA abuse, maltraite, détourne le nom d’un homme aussi propre qu’Alí Rodríguez Araque. Cela équivaut à réduire son héritage historique et sa carrière politique dans un compacteur d’ordures. Le père de ce jeune homme, aujourd’hui prisonnier, a été un ami personnel du Dr Alí pendant plus de 55 ans. Comment se sentira « El Treco » Chirinos, en voyant son fils se faire embourber aujourd’hui, sous le nom de son bien-aimé commandant Fausto, qu’il a servi avec loyauté comme camarade au Front de guérilla « José Leonardo Chirino », et l’a aimé comme un frère ? « Ali Rodriguez Araque » devrait s’appeler un Institut d’Etudes de Haute Energie du pays, ou une Ecole de Formation Politique de la Jeunesse Révolutionnaire Vénézuélienne, mais pas une commission interventionniste qui prétend « nettoyer » la saleté dans le PDVSA en commettant des injustices !

LIBERTÉ POUR ALFREDO CHIRINOS ET ARYENIS TORREALBA !

LA PRISON A VIE POUR LES CORROMPUS ET LES CORROMPUS QUI DÉTRUISENT LE PDVSA !

Juan Ramón Guzmán

Acarigua, le 2 mars 2020