Le pétrole n'est pas de l'essence

De temps en temps, nous souffrons d’une pénurie d’essence au Venezuela. Au cours des deux dernières années, tous les trois mois, nous souffrons de ce problème que connaissent tous les Vénézuéliens.

Il ne manque jamais d’individus pour affirmer que nous sommes un pays riche en pétrole, mais nous n’avons pas d’essence ! Mais il s’avère que nous en connaissons les raisons.

Le pétrole n’est pas directement de l’essence, et le pétrole extra-lourd de la ceinture l’est encore moins, mais ces processus sont précisément réalisés dans les raffineries Vénézuéliennes. Le fait est que le pétrole extra-lourd a besoin d’un prix de base pour que son extraction soit rentable, un prix qu’il n’a pas actuellement. De plus, pour contribuer à son raffinement, il doit être mélangé à de l’huile plus légère, que nous devons importer. Tout cela rend le processus très compliqué et encore plus dans les conditions actuelles. Elle est néanmoins plus rentable que les projets de fracturation ou d’extraction dans les eaux océaniques.

L’essence est un mélange de plus de deux cents hydrocarbures, voici quelques composés chimiques qui la composent :

Butane
Naphte
Reformage
Naphte catalytique
Alkylation
MTBE
ce sont les composants typiques du mélange qui, en appliquant les proportions nécessaires, donne de l’essence.

Les additifs les plus importants et les plus difficiles à trouver sont le naphte catalytique et le MTBE (méthyl-tertio-butyl-éther), qui sont produits et importés depuis les États-Unis.

De 2015 à aujourd’hui, les États-Unis ont sanctionné et bloqué 61 entreprises étrangères liées au Venezuela, 9 navires étrangers liés au Venezuela, 40 navires de la société pétrolière d’État PVDSA et 15 avions de PDVSA ; ce sont eux qui rendent possibles les processus de commercialisation et de transfert des additifs susmentionnés qui sont si importants pour la transformation de l’essence.

Cependant, le gouvernement révolutionnaire a inventé des stratégies et des canaux irréguliers pour obtenir ces composants, ce qui n’a pas été facile, étant donné que les sanctions, les agressions de l’impérialisme nord-américain envers le Venezuela qui rendent le canal de commercialisation difficile, se poursuivent.

En comprenant cela, nous savons que l’utilisation de l’essence est importante pour les Vénézuéliens, mais nous devons aussi comprendre que ce n’est pas un jeu, que les sanctions de la part de l’impérialisme américain ne sont pas un mythe. C’est un défi et une bataille que nous allons gagner petit à petit, afin de normaliser la question de l’essence au Venezuela.

Pour cette raison, ignorons les commentaires tels que celui selon lequel nous sommes riches en pétrole, car aucun véhicule ne peut être alimenté en pétrole brut. Nous sommes vraiment un pays riche en pétrole, mais le pétrole n’est pas de l’essence.

Nous vaincrons !

Derwyn Chourio

Gas comunal Portuguesa / traduit par Venesol