
1) Ne soyons pas dupes : aucune action politique ou militaire de l’opposition radicale au Venezuela ne se fait à l’insu et sans l’autorisation préalable des États-Unis. Ellels sont non seulement encouragées, mais conçues, financées et déployées sous sa direction.
2) Aucune des unités paramilitaires comme celle qui a mené la tentative d’incursion en mer le dimanche 3 mai 2020 n’a la capacité de renverser le gouvernement par une telle action. Il n’est pas improbable que cette action s’inscrive dans un plan plus large qui comprend des actions similaires dans différents endroits.
3) L’objectif serait de créer des poches de violence et, à terme, de prendre le contrôle de territoires à partir desquels il serait possible de défier le gouvernement ou d’avancer dans une tentative de le renverser. La Libye est l’exemple ou le modèle à suivre.
4) Il n’est pas non plus improbable que des militaires actifs soient engagés dans le mouvement paramilitaire. Le 20 avril 2020, 152 éléments actifs des Forces Armées Nationale Bolivarienne ont été arrêtés à Ramo Verde.
5) Les civils qui pourraient éventuellement être tués ou blessés à la suite de ces action ne fait pas partie de leur soucis. Au contraire, cela fait partie de la planification du coup d’État : les gens qui tombent pour eux seront toujours des morts « nécessaires », sacrifiables, qu’ils voudront plus tard transformer en héros de la lutte pour la liberté.
6) Outre le contrôle éventuel de territoires ou la capture d’équipements, d’armes ou de fournitures militaires, l’autre chose qu’ils recherchent est de forcer la participation d’organismes multilatéraux tels que l’OEA ou le Conseil de sécurité des Nations unies, ce qui ouvrirait les portes à une mission de paix, vraisemblablement dirigée par les États-Unis et à laquelle participeraient la Colombie et le Brésil.
7) Le travail des agences de renseignement et de l’intelligence sociale est fondamental pour détecter les éléments impliqués dans le plan du coup d’État et qui n’ont pas encore été dévoilé au grand jour.
8) Une fois de plus, le désespoir des autorités américaines est évident, ce qui les conduit à faire des erreurs de calcul sur la capacité de leurs mercenaires et de leurs forces paramilitaires, ainsi que sur celle du gouvernement bolivarien.
9) Loin de décourager la politique d’ingérence américaine, cette nouvelle défaite infligée par le gouvernement vénézuélien va conduire à un durcissement des actions contre le Venezuela.
10) Il faut s’attendre à de nouvelles tentatives d’incursion de la part de mercenaires et de paramilitaires. Il faut aussi s’attendre à de faux pavillons ou à de fausses opérations positives comme celles du navire récemment arrêté en Espagne avec une cargaison de drogue.
11) Une intervention militaire directe des États-Unis reste peu probable. Dans ce sens, la préférence continue d’être donnée à l’action paramilitaire et, en cas de succès, à l’incorporation d’une force de maintien de la paix.
Revista Poder y política / traduction : Venesol