« La présence (américaine) dans le voisinage immédiat du Venezuela est un signe qu’à tout moment une nouvelle incursion illégale dans le pays (Venezuela) peut avoir lieu », a déclaré jeudi la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova.
Le 3 mai, les forces armées nationales bolivariennes (FANB) du Venezuela ont neutralisé une tentative d’incursion maritime, menée par le président américain Donald Trump, avec la complicité de son homologue colombien, Ivan Duque, pour « assassiner » le président vénézuélien Nicolas Maduro.
Lors d’une conférence de presse, la diplomate russe a rappelé que le transfert des forces militaires américaines en Colombie, selon les déclarations du chef du Commandement Sud des Etats-Unis, Craig Faller, « sera effectué pour promouvoir certains idéaux et valeurs ».
Mme Zakharova a également souligné la mission possible de ces militaires américains, qui ont l’expérience des combats en Afghanistan, dans la conjoncture actuelle et sous ces latitudes. « C’est la première fois que ces spécialistes arrivent en Amérique latine », a-t-elle déclaré, ajoutant : « Il est difficile de croire qu’ils seront chargés de l’assistance à la sécurité, comme cela a été annoncé ».
La porte-parole russe a demandé à Washington de mettre fin à sa politique d’intimidation économique contre Caracas, soulignant que la Russie condamne cette pratique illégale.
Mme Zakharova a également fait référence aux avertissements et aux menaces de l’administration Trump aux gouvernements d’autres pays contre toute aide à l’approvisionnement en carburant iranien du Venezuela, et a déclaré que de telles initiatives « dépassent toutes les limites ».
Malgré toute la rhétorique menaçante de Trump, l’Iran a envoyé cinq pétroliers transportant près de 1,53 million de barils de carburant pour combler le manque de carburant causé par les sanctions américaines.