
Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a donné 72 heures à l’ambassadrice de l’Union européenne, Isabel Brilhante Pedrosa, pour quitter le pays, en réponse aux mesures du Conseil de l’Union européenne sanctionnant les députés de l’Assemblée nationale vénézuélienne, plusieurs fonctionnaires et deux membres de l’Assemble Nationale Constituante. « Qui sont-ils pour essayer de s’imposer par la menace ? Ça suffit ! J’ai décidé de donner 72 heures à l’ambassadrice de l’Union européenne à Caracas pour quitter notre pays. J’exige que l’Union européenne nous respecte. Ça suffit du colonialisme européen contre le Venezuela, de la persécution du Venezuela, de l’interventionnisme colonialiste, de la suprématie et du racisme ! »
« Ça suffit ! Nous allons mettre de l’ordre dans nos affaires avec l’Union européenne. S’ils ne nous aiment, qu’ils s’en aillent ! S’ils ne respectent pas le Venezuela, qu’ils s’en aillent ! Le Venezuela doit être respecté dans son intégrité en tant que nation et en tant qu’institution ».
Il a expliqué qu’un groupe de fonctionnaires de l’Union européenne s’est réuni pour analyser la situation au Venezuela « dans la plus grande tradition coloniale, interventionniste et suprémaciste, parce que ces fonctionnaires ont l’arrogance de se sentir supérieurs à nous, de pouvoir nous analyser et, à partir de là, de pouvoir déterminer qui se comporte bien ou qui se comporte mal ». « Leur attitude est un héritage du vieux et dégoûtant colonialisme européen qui a rempli les continents d’Amérique, d’Afrique et d’Asie d’esclavage, de mort et de destruction ».
« Nous n’avons peur de personne dans ce monde ».
« Qui sont-ils pour sanctionner, pour essayer de s’imposer par la menace ? Ça suffit ! ».
Maduro a expliqué que, depuis le début de l’année, les ambassadeurs européens — dont les gouvernements ont décidé de reconnaître et de soutenir le député Juan Guaidó, autoproclamé président par intérim avec le soutien des Etats-Unis — ont été avertis qu’ils échoueraient dans leurs tentatives de destitution de son gouvernement. « Nous leur avons dit qu’ils allaient échouer, et ils ont échoué misérablement, de manière écrasante. L’Europe a échoué avec Guaidó. Même les médias européens le disent : l’Europe a échoué ! Mais ils prétendent corriger une erreur, en persévérant dans l’erreur. En attaquant le Venezuela, en attaquant les institutions, en attaquant tous les secteurs politiques. Parce qu’ils veulent éviter l’inévitable ».
« L’Union européenne veut menacer tous les Vénézuéliens qui, dans l’exercice de leurs droits politiques, en tant que partis politiques, groupes d’opinion ou citoyens, décident de s’inscrire pour se présenter comme candidat à l’Assemblée nationale », a déclaré M. Maduro, indiquant que l’Union européenne a menacé de sanctionner tous ceux qui s’inscrivent pour participer aux prochaines élections. « Préparez-vous, messieurs colonialistes, suprématistes et racistes de ces organes de l’Union européenne, car au Venezuela, il va y avoir des élections législatives libres et transparentes avec la participation de milliers de candidats ».
Il a indiqué que, les vols vers d’autres pays étant suspendus, on pourrait lui prêter un avion pour qu’elle puisse partir.
Le contexte
Lundi, l’Union européenne (UE) a sanctionné la direction de l’Assemblée nationale vénézuélienne, ainsi que des fonctionnaires du gouvernement, pour avoir prétendument « agi contre l’opposition ». Parmi les personnes concernées, on trouve Luis Parra, président de l’AN, Franklyn Duarte, premier vice-président du pouvoir législatif et José Gregorio Noriega, deuxième vice-président de l’organisme public, tous trois membres de l’opposition. Sont également concernés le contrôleur général de la République, Elvis Amoroso, le ministre de la Présidence et directeur général du Conatel, Jorge Márquez, le magistrat de la Cour suprême de justice, Juan José Mendoza, les procureurs Farik Mora et Dinorah Bustamante, José Adelino Ornelas, secrétaire général du Conseil national de la défense, et les membres de l’Assemblée Nationale Constituante Tania Díaz et Gladys Requena.
D’autre part, le président Maduro a souligné que le Venezuela réserve des actions diplomatiques contre l’ambassadeur espagnol pour sa participation à l’incursion armée de Macuto et sa complicité dans les actes criminels de Lepooldo López, dénoncés par le Wall Street Journal.
Source : https://albaciudad.org/
Traduction : Venesol