Le régime d’Añez tombe en pièces

Les militaires ne sortent pas pour réprimer parce que le cabinet d’Añez refuse de signer le décret d’immunité pour les forces armées. 

Le commandant en chef des Forces Armées, Sergio Orellana, vient de donner le coup de grâce au régime. Il a déclaré publiquement que les Forces Armées n’iront pas aller débloquer les routes tant que 2 conditions ne sont pas remplies : 1° disposer d’un DS qui leur permettrait d’utiliser leurs armes de guerre pour massacrer le peuple et 2° que la police soit dépassée.

Ce qu’Orellana ne dit pas, c’est qu’en interne, les commandements intermédiaires sont au bord de la rébellion face à leurs généraux corrompus par les liasses de dollars provenant du MILGROUP des Etats-Unis. Un climat délétère règne dans les casernes suite à l’explosion des contaminations et des morts d’officiers, de sergents et de soldats. Une grand nombre d’officiers  intermédiaires exigent un départ négocié et que la police soit chargée de l’ordre public comme le stipule la Constitution. Ils réaffirment qu’ils n’obéiront à aucun ordre de répression car, en dernière instance, ce sont eux qui subissent le mépris du peuple et le discrédit de l’institution pendant que les politiciens du régime continuent à se remplir les poches avec l’argent volé au peuple qui meurt de faim et qu’ils ont habitué à vivre sous la menace et la persécution des hordes policières sous le commandement de Murillo.

Mais d’autres raisons, plus profondes, empêchent les Forces Armées de sortir dans la rue et d’aller sur les routes. Leur peur atroce d’être vaincues par le mouvement populaire qui porte un mal-être explosif capable de balayer même les militaires dans les rues ou sur les routes. La panique de l’institution face à la suppression du service militaire obligatoire est une autre raison de leur immobilité. L’axe fondamental de leur existence est dû à la présence de soldats indigènes et paysans sans lesquels les Forces Armées n’auraient plus de sens. Leur instinct de survie leur dicte de rester dans leurs casernes ou de patrouiller à l’extérieur parce qu’elles courent le risque de désertions massives des casernes, ce qui ouvrirait la porte à leur défaite inexorable comme en avril 1952. Des centaines de parents ont déjà commencé à exiger le retour de leurs enfants chez eux pour les empêcher d’être obligés à débloquer les routes.

La rancœur des militaires contre les policiers est forte : ils les accusent du coup d’État et de pratiques d’extorsion qui ont sapé la confiance de la population en pleine pandémie. Les officiers des Forces Armées considèrent que la police a plus de privilèges que de responsabilités et qu’il est temps qu’elle résolve le conflit social.

La régime est acculé et à chaque instant se rapproche du gouffre. Alors qu’ils font preuve d’une solidarité d’imposteurs en transportant de l’oxygène par la route et en rendant responsables les bloqueurs de la mort supposée de patients avec l’aide des médias corrompus et vendus au régime, des milliers et des milliers de citoyens ont déjà décidé qu’Añez doit jeter l’éponge pendant que l’organe électoral ferme les yeux.

La chute ne serait plus qu’une question de jours malgré la suggestion criminelle de Fernando del Rincón, un journaliste de CNN, d’appliquer la loi martiale en Bolivie contre le peuple rebelle. Le journaliste, un fauve, assoiffé de sang, est incapable de comprendre que quand les peuples sont fatigués de subir des humiliations, la loi martiale ne peut étouffer l’indignation et les mauvais traitements subis.

Fidèle à son style bestial, Murillo, enthousiasmé par le conseil de Rincón a fait reparquer, dans son style typique de sergent de bordel de bas étage que tuer des Indiens est « politiquement correct ».

Source : https://www.primeralinea.info/el-regimen-se-cae-a-pedazos-militares-y-policias-se-niegan-a-reprimir/

Traduction : Bolivar infos/Venesol