Selon Jimmy Jairala, chef d’un des partis de sa coalition UNES, l’ancien président équatorien Rafael Correa sera candidat à la vice-présidence aux côtés de l’économiste et ancien ministre de son gouvernement, Andrés Arauz, lors des élections de février prochain.

Jairala, chef du Centro Democrático, a déclaré que la formule présidentielle sera officiellement présentée mardi : « Cette plate-forme a donné la priorité à la nécessité de s’attaquer aux graves problèmes économiques du pays ».
Il n’était jusqu’à présent pas certain que l’ancien président se présenterait dans le cadre de la formule présidentielle de l’opposition, car une récente réforme des règles électorales établit que les candidats élus par leurs forces politiques lors des élections primaires doivent accepter leur candidature en étant présent dans le pays.
L’annonce a également été faite lundi par le conseiller en communication de l’ancien président, Amauri Chamorro. « Le binôme de la Revolución Ciudadana pour les élections présidentielles de 2021 en Équateur aura Andrés Arauz comme (candidat à) la présidence et Mashi Rafael (Correa) comme vice-président ».
Correa, qui à l’issue de son mandat en 2017 a déménagé avec sa famille en Belgique, d’où sa femme est originaire, a été condamné en deuxième instance en juillet dernier à huit ans de prison pour corruption au sein de son administration.
L’ancien président a toujours prétendu être la cible de persécutions politiques de la part de Lénine Moreno, son ancien allié et ancien vice-président. Il a en outre dénoncé les tentatives d’interdiction de son parti Fuerza Compromiso Social, suspendu par le Conseil national électoral, mais un juge du Tribunal électoral du contentieux a ensuite annulé cette mesure.
Fuerza Compromiso Social a participé aux dernières élections partielles de 2019, avec les candidats soutenus par Correa et a remporté la préfecture de Pichincha (dont la capitale est Quito).
Arauz, qui a récemment rejoint le groupe Puebla, a occupé plusieurs postes au sein du cabinet économique de Correa, en plus d’avoir été son ministre de la Culture et directeur de la Banque centrale pendant une partie de son mandat.
Avec le binôme du front UNES — une coalition de deux partis et de plusieurs mouvements sociaux qui a grossi les rangs de Correa après la rupture avec le président actuel Lénine Moreno et le gouvernement en place — on compte déjà onze candidats à la présidence lors des élections de février prochain.
Avec une droite divisée après l’effondrement de la popularité de Moreno, avec une opposition également fragmentée et avec un pays plongé dans une crise économique et sanitaire due à la pandémie, la coalition de Rafael Correa se présente comme la principale minorité du pays avec une intention de vote de 31,4 %, selon le dernier sondage du Centre stratégique latino-américain de géopolitique (Celag), publié au début du mois.
Source : https://www.pagina12
Traduction : Venesol