La Maison Blanche a soutenu l’opération Gedeón

Dans le cadre d’un reportage du Nuevo Herald, Jordan Goudreau, ancien béret vert et propriétaire de la SilverCorp, a donné des détails sur la préparation de l’opération Gedeón, qui a échoué en mai 2020.

Il a remis des documents audios et vidéos confirmant que « deux responsables de l’administration Trump se sont rencontrés et ont offert leur soutien aux organisateurs de l’opération Gedeón », ainsi que l’approbation par Juan Guaidó de l’incursion de mercenaires armés.

Les deux responsables américains sont Andrew « Drew » Horn, qui était à l’époque assistant du vice-président Mike Pence, et Jason Beardsley, un ancien militaire, aujourd’hui conseiller au Ministère des anciens combattants.

Les hauts fonctionnaires de la Maison Blanche étaient parfaitement informés de l’invasion armée par des mercenaires étrangers et vénézuéliens et y ont apporté leur soutien.

Le patron de SilverCorp « a insisté sur le fait qu’il avait le soutien de l’administration Trump et a même tenu des réunions pour planifier l’opération au Trump Hotel à Washington et au Trump Doral Golf Course à Miami ».

Goudreau a assigné Juan Jose Rendon en justice pour « rupture de contrat », « exigeant le paiement de 1,4 million de dollars, somme déposée vendredi par l’avocat Gustavo J. Garcia-Montes devant le tribunal du comté de Miami-Dade ».

Dans le procès, il est invoqué que « Horn a assuré à Goudreau que les licences du gouvernement américain concernant l’acquisition d’armes et d’armements pour le projet étaient sur le point d’arriver ».

Le document complet, obtenu par le Miami Herald et sa société mère McClatchy, contient une clause inédite qui donnait à Guaidó la possibilité de se dissocier de l’opération Gedeón si celle-ci échouait.

Photo du « General Services Agreement » signé par Juan Guaidó et d’un amendement
qui inclut la clause permettant au président vénézuélien autoproclamé
de prendre ses distances par rapport à l’opération Gedeón.

Pour El Nuevo Herald : « Les textos partagés par Goudreau suggèrent qu’au moins une des réunions a eu lieu au restaurant de P.J. Clarke, situé à quelques blocs de la Maison Blanche, tandis que les témoignages de personnes liées à l’opération indiquent que des personnalités de haut rang de l’opposition ont été informées de l’opération à plusieurs reprises, notamment le chef du parti de Guaidó, Leopoldo López, qui s’est enfui du Venezuela la semaine dernière ».

Le Nuevo Herald précise que « Goudreau se sentait abandonné et dans la position du bouc émissaire », ce pourquoi il a décidé de donner les éléments qui prouvent sa version des faits, contrairement à ce que proclament les porte-parole de Voluntad Popular, de l’équipe Guaidó et des États-Unis.

C’est pour étouffer cette information, qu’ils tentent de faire taire le patron de SilverCorp, comme le rapportent le média de Miami :

« Goudreau, qui a reçu trois étoiles de bronze pour sa bravoure au combat au cours de sa carrière militaire, affirme que le FBI a tenté de provoquer une confrontation armée avec lui pour provoquer artificiellement ce qui est connu aux États-Unis sous le nom de « suicide par la police » pendant l’opération ».

« Un autre participant à l’opération a confirmé que Goudreau fait l’objet d’une enquête fédérale ».

Source : Mision Verdad

Traduction : Venesol