M. Zapatero demande à l’UE de réfléchir à sa position sur le Venezuela

L’ancien président du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, qui se trouve à Caracas, a demandé à l’Union européenne (UE) de réfléchir à sa position sur le Venezuela après les élections législatives qui se déroulaient ce dimanche et auxquelles il participe en tant qu’observateur international invité.

image: AFP

« Je veux que l’UE réfléchisse après ces élections, qu’elle évalue ce qu’a produit la politique de sanctions (contre le Venezuela) », a déclaré l’ancien dirigeant socialiste, lors d’une apparition à la télévision d’État vénézuélienne.

Il a également estimé que dès lundi, « il doit y avoir une réflexion profonde » de la part de ceux qui ont soutenu la politique du président états-unien Donald Trump à l’égard du Venezuela car, selon lui, cette stratégie « n’existe plus », compte tenu de la fin imminente de l’administration républicaine à la Maison Blanche.

« Tout le monde peut comprendre mon désaccord radical avec la stratégie de l’administration Trump à l’égard du Venezuela. C’était une stratégie basée sur de graves erreurs d’information, qui a pris des mesures injustes et qui n’a pas produit de résultats ».

C’est pourquoi, espère-t-il qu’après « la défaite retentissante » de Trump et, avec elle, « toute la stratégie envers le Venezuela », s’ouvrira une nouvelle voie où le dialogue et l’accord prévaudront.

L’ancien président a réitéré sa satisfaction quant à l’évolution des élections législatives dans le pays, auxquelles ne participe pas l’opposition dirigée par Juan Guaidó et qui contrôle actuellement l’Assemblée nationale et les considère frauduleuses.

« On sait que dans ce processus électoral, plus de 10 partis d’opposition ont décidé de participer (…) mais qu’il y a aussi des partis d’opposition, des leaders de l’opposition, qui ont décidé de ne pas y participer », a-t-il expliqué après avoir insisté sur le fait qu’il y a une véritable pluralité pour ces élections.

Rodríguez Zapatero a appelé les abstentionnistes à la réflexion et les a exhortés à se joindre aux prochaines élections, tout en exprimant son respect pour ceux qui ont décidé de ne pas participer. « Je respecte ceux qui ont décidé de ne pas participer, par contre, je ne comprends pas ceux qui jugent le système sans le connaître ou sans être là et ne lui reconnaissent pas de validité », a-t-il poursuivi.

Source : Pagina12

Traduction : Venesol