
Derrière cette photo, il y a 1.600 détenus politiques.
Derrière cette photo, il y a plus de 1.000 exilés pour des raisons politiques.
Derrière cette photo, il y a deux massacres contre la population civile.
Derrière cette photo se cache la défaite d’une dictature grâce à la rébellion d’un peuple
et à son amour de la liberté.
Derrière cette photo, quelqu’un qui écrit : il n’y a pas de place pour la tyrannie dans notre Amérique.
Quand les gens se réveillent, les matins sont magnifiques.
Jeanine Añez a usurpé la présidence de l’État dans le cadre de l’exécution d’un plan de coup d’État dont elle était la principale protagoniste.
Añez, en tant que sénatrice du parti de l’Unité démocratique, était deuxième vice-présidente du Sénat bolivien représentant une minorité. Son parti a remporté que 91.855 voix à Beni lors de l’élection nationale de 2014.
Au Sénat, le parti d’Añez (qui a perdu les élections nationales avec 24%) n’avait que 9 sièges. En revanche, le MAS a eu 25 sièges car il a remporté l’élection avec 61,36%, soit 3.173.304 voix.
Question : Comment une sénatrice qui n’était pas présidente du Sénat et représentait un parti qui a obtenu à peine 91.855 voix dans son département est-elle devenue « présidente » ?
Réponse : C’était avec un coup d’état.
Le dimanche 10 novembre 2019, M. Añez a déclaré depuis le Beni qu’elle voulait se rendre à La Paz pour que l’Assemblée législative examine la démission du président de l’époque, Evo Morales. Elle a déclaré : « Je dois d’abord convoquer l’Assemblée pour examiner la démission, puis vient la succession constitutionnelle ».
Le 11 novembre 2019, elle s’est déclarée « présidente du Sénat » et a exigé que les forces armées sortent pour réprimer les « hordes criminelles qui détruisent La Paz », faisant allusion aux personnes qui protestaient dans les rues contre le coup d’État.
Le 12 novembre 2019, sans quorum et sans installer la session qu’elle avait annoncée pour traiter de la démission présidentielle d’Evo Morales, Añez s’est proclamée « présidente de la Bolivie ». Ce faisant, elle a violé le Règlement général de la Chambre des sénateurs, qui établit que l’absence de quorum est une raison suffisante pour suspendre une session parlementaire :
- Article 75. (Quorum). La présence de la majorité absolue de ses membres est nécessaire pour installer valablement une session de la chambre plénière.
- Article 76. (Installation). I. La Chambre plénière est installée en présence du président ou du vice-président, en présence d’au moins deux membres du Conseil, dont le secrétaire.
- II. après vérification du quorum par le secrétariat, le président de séance ouvre la réunion à l’heure indiquée dans la convocation.
- III. Si le quorum n’est pas atteint, la session est ajournée pendant trente minutes, après quoi le quorum est à nouveau vérifié.
- IV. si, après l’ajournement, l’absence de quorum persiste, la session est suspendue.
Añez et ses complices ont violé l’article 169 du CPE, qui établit la succession constitutionnelle en ces termes :
- I. En cas d’empêchement ou d’absence définitive du Président ou de la Présidente de l’État, il sera remplacé dans sa fonction par le Vice-président ou la Vice-présidente et, en l’absence de ce dernier, par le Président ou la Présidente du Sénat, et en l’absence de ce dernier par le Président ou la Présidente de la Chambre des Députés. Dans ce dernier cas, de nouvelles élections sont convoquées dans un délai maximum de quatre-vingt-dix jours.
Comme cela a été démontré, Añez n’a jamais été élue Présidente du Sénat car elle n’a jamais convoqué de session pour être élue en tant que telle. Elle ne l’a pas fait car avec 9 voix sur 36, il lui était impossible d’obtenir ce titre.
Entre le 11 et le 12 novembre, Monseigneur Scarpellini, Tuto Quiroga, accompagné de Luis Vásquez, Carlos Mesa, Ricardo Paz, Samuel Doria Medida, Roberto Moscoso, Rolando Villena, Waldo Albarracín et Juan Carlos Nuñez se sont réunis au rectorat de l’Université catholique pour avertir Adriana Salvatierra qu’ils avaient un plan B, ce plan B était de prendre le pouvoir avec Jeanine Añez.
La droite fait valoir que la « succession » d’Añez a été avalisée par le Tribunal constitutionnel. Mais c’est faux. Le Tribunal constitutionnel n’a émis qu’un « communiqué » relatif au CPE de 1967 (et non au CPE actuel) qui n’était pas contraignant.
Le Haut Commandement des Forces Armées a violé l’article 244 de la Constitution : » assurer le respect de la Constitution, garantir la stabilité du gouvernement, garantir la stabilité du gouvernement de manière légale « .
Radio Kawsachun Coca / traduit par Venesol