Danger d’ingérence de l’UE au Venezuela

Le Venezuela prévient qu’il n’acceptera pas les observateurs de l’Union européenne (UE) s’ils ne s’alignent pas leur mission pour les élections du 21 novembre sur les normes de l’ONU.

« S’ils viennent et respectent les normes d’observation électorale établies par les Nations unies (ONU), ils sont les bienvenus, s’ils viennent violer les normes des Nations unies, s’ils viennent violer le même accord qu’ils ont signé mieux vaut ne pas venir, parce que nous n’allons pas les accepter « , a déclaré le président de l’Assemblée nationale (AN) du Venezuela.

C’est par ces mots que Jorge Rodríguez a envoyé ce dimanche un message au Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères, Josep Borrell, après avoir estimé que ses déclarations constituaient une ingérence.

Ce que Borrell a dit il y a quelques jours, c’est que « la mission d’observation électorale de l’UE déployée au Venezuela pour le prochain processus électoral […] vise à accompagner l’opposition […] qui participera aux élections et que ce qui « légitimera ou délégitimera » le processus électoral sera le rapport » des observateurs européens.

Le fonctionnaire vénézuélien, qui a fait ces déclarations dans le cadre d’une simulation électorale, a rappelé qu’aucune mission d’observation internationale ne peut s’ingérer dans les affaires intérieures d’un pays et a appelé les Vingt-sept à respecter l’accord d’objectivité et d’impartialité signé avec le Conseil national électoral (CNE) vénézuélien.

« Leur mission est d’être des observateurs (…) Si M. Borrell a des problèmes politiques dans l’Union européenne, c’est son problème », a souligné M. Rodríguez.

Elle a également souligné que toute solution à une controverse au Venezuela doit être trouvée par le biais d’un mécanisme électoral et démocratique dans le pays même, et a fait remarquer que le peuple vénézuélien est « un peuple de parole » et n’acceptera pas d’interférences ou d’actions qui entravent le processus électoral.

De son côté, le ministère vénézuélien des affaires étrangères a rejeté vendredi la position du haut diplomate de l’UE et a déclaré dans un communiqué qu’il n’accepterait aucune ingérence dans son processus électoral, et encore moins « une mission d’observation électorale avec les caractéristiques décrites par M. Borrell ».

Première mission de l’UE au Venezuela depuis 2005

Bien que l’UE maintienne les Vénézuéliens sous sanctions et ne cache pas sa volonté de renverser le gouvernement de Nicolás Maduro, Caracas a accepté, fin septembre, de recevoir la mission d’observation électorale susmentionnée, une équipe d’observateurs qui restera dans le pays bolivarien jusqu’à la fin du processus électoral, le 21 novembre.

Plus de 21 millions de Vénézuéliens ont été appelés aux urnes pour élire 23 gouverneurs et 335 maires, postes pour lesquels près de 5.000 citoyens issus de près de cinquante organisations politiques se présentent.

Tercerainformacion / Traduit par Venesol