La banque d’investissement suisse Credit Suisse estime que le produit intérieur brut (PIB) du Venezuela, l’un des pays les plus sanctionnés au monde, aura une croissance de 20 % en 2022, un rebond qui serait stimulé par une augmentation de la production de pétrole.

L’institution modifie sa projection sur l’économie vénézuélienne pour laquelle elle avait prévu initialement une croissance de 4,5 % pour cette année.
De plus, dans les nouvelles estimations, on prévoit une expansion du PIB vénézuélien de 8 % en 2023, 3 % au-dessus de ce qui avait été prévu auparavant.
« Ce ne sont pas des erreurs de frappe ! Si nous sommes précis, cela pourrait finir par être parmi les croissances les plus solides au niveau mondial pendant ces années, » écrit l’économiste du Credit Suisse Alberto Rojas.
L’économiste explique que ces chiffres de haute croissance ne devraient pas surprendre « après que l’économie vénézuélienne a touché le fond en 2020.»
Une mesure pour revenir sur la dollarisation ? Qu’y a-t-il derrière le nouvel impôt sur les devises au Venezuela ?
Dans son rapport, le Credit Suisse signale aussi que la collecte d’impôts au Venezuela en terme de dollars pour cette année pourrait atteindre plus de 40 %, les importations pourraient croître de plus de 15 % et le pays pourrait enregistrer un excédent d’environ 4 milliards de dollars dans les comptes courants.
D’autre part, la banque d’investissement suisse a réduit son estimation sur l’inflation générale annuelle du Venezuela qui attendrait 70 % à la fin de cette année. Auparavant, elle avait estimé que cette inflation serait de 150 %.
Pendant ces dernières années, le Venezuela a vécu une hyper inflation incontrôlable, renforcée, en grande partie, par l’imposition du blocus financier et des mesures coercitives des États-Unis contre l’industrie pétrolière vénézuélienne.
Selon le Credit Suisse, la situation actuelle entre la Russie et l’Ukraine pourrait conduire à une « recomposition » dans la fourniture mondiale de pétrole, ce que soutiennent les mouvements destinés à trouver une solution à la crise vénézuélienne. De même, ils disent que le contexte est prêt pour que le président vénézuélien, Nicolas Maduro, « trouve des points communs» avec les États-Unis.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
Source : Resumen latinoamericano