Après deux jours de silence, Bolsonaro a parlé mais n’a pas reconnu la victoire de Lula Da Silva. Dans un discours de moins de trois minutes, le président a déclaré qu’il continuerait à « se conformer à tous les mandats de la constitution ». Il n’a pas parlé du résultat du second tour et n’a pas mentionné Lula Da Silva. Il n’a pas non plus condamné les barrages routiers. « Dieu, le pays et la famille. Nos rêves sont plus vivants que jamais », a-t-il déclaré.
Le président brésilien Jair Bolsonaro, après deux jours de silence suite à sa défaite électorale face à Lula Da Silva, a commencé son discours tardif au Brésil par un message ciblé à ses électeurs. « Je veux commencer par remercier les 50 millions de Brésiliens qui ont voté pour moi », a déclaré le dirigeant brésilien depuis le palais d’Alvorada, dans un discours qui n’a pas duré plus de trois minutes.
« Notre représentation au Congrès montre notre force. Dieu, le pays et la famille. Nos rêves sont plus vivants que jamais », a-t-il ajouté.
« On m’a toujours qualifié d’antidémocratique, mais j’ai toujours agi dans le respect de la Constitution », a-t-il déclaré dans un message lu à la presse.
Dans son bref discours, il a déclaré : « Je continuerai à me conformer à tous les mandats de la constitution », le passage de son discours qui ressemblait le plus à une acceptation de la défaite de dimanche au second tour de la présidentielle.
Quant aux barrages routiers, il n’a pas pris de position claire. « Les manifestations pacifiques sont toujours les bienvenues, mais elles ne peuvent pas nuire à la population », a-t-il déclaré, sans condamner les blocages de plus de 200 routes au Brésil.
Après le bref discours de Bolsonaro, son chef de Cabinet, Ciro Nogueira, a déclaré que le mécanisme de transition gouvernementale allait commencer.
Messages ambigus
Selon ce que le ministre brésilien des communications, Fábio Faria, avait déclaré à Reuters, le président Jair Bolsonaro « ne contestera pas » la victoire électorale de Lula lors de son discours à la nation. Il n’a effectivement pas contesté le résultat mais n’a pas non plus reconnu la victoire du leader du PT.
Lula a remporté le second tour de l’élection de dimanche par 50,9% contre 49,10%. Depuis, des groupes de manifestants pro-Bolsonaro ont organisé une vague de barrages routiers dans plus de 23 États brésiliens et dans le district fédéral, remettant en cause les résultats des élections de dimanche.
Les forces de sécurité ont commencé aujourd’hui à débloquer les routes, parfois à l’aide de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes, après que le pouvoir judiciaire a approuvé ces procédures et que les gouverneurs de plusieurs des États concernés ont donné l’ordre d’envoyer la police libérer les routes.
Source : Pagina|12