L’opposition radicale fait un premier pas vers la suppression du « gouvernement intérimaire » de Juan Guaidó. Lors d’une assemblée des différents groupes de l’opposition, ceux-ci ont voté à une large majorité en faveur de la proposition.

Divers groupes de l’opposition radicale vénézuélienne avalisent l’élimination du pseudo-« gouvernement provisoire » de l’ancien député Juan Guaidó, qui s’était autoproclamé « président en charge » du Venezuela à partir de 2019 pour tenter de créer un État parallèle.
Jeudi, lors d’une assemblée composée de différentes forces d’opposition, celles-ci ont voté par 72 voix en faveur, 23 contre et neuf abstentions, la proposition de mettre fin à l’intérim.
L’étape suivante pour concrétiser l’élimination du « gouvernement intérimaire » est l’approbation de l’initiative par le biais d’une sorte de « parlement » virtuel, lors d’une seconde discussion des groupes d’opposition.
Depuis que les groupes radicaux de l’opposition vénézuélienne ont autoproclamé l’installation du gouvernement parallèle en janvier 2019, la cohésion que cette faction, qui a même réussi à remporter les élections parlementaires et à devenir la majorité législative pour la période 2015-2020, est désormais diminuée et profondément fracturée.
Le soi-disant « gouvernement intérimaire » dirigé par Guaidó défend sa prétendue « légitimité » sur la base de la « prolongation » du mandat de l’Assemblée nationale qu’ils ont eux-mêmes proclamée, bien que constitutionnellement son cycle se soit terminé en janvier 2021 et qu’il y ait actuellement un nouveau pouvoir législatif.
Cette opposition est la même qui a récemment convenu avec le gouvernement vénézuélien lors d’une rencontre au Mexique le déblocage de plus de 3 milliards de dollars de l’État vénézuélien détenus à l’étranger depuis des années, c’est également elle qui a été le principal promoteur du blocus économique et des mesures coercitives imposés par les États-Unis et l’Union européenne contre le pays, dans le but de renverser la présidence de Nicolás Maduro.
L’analyste international Diego Sequera a déclaré à RT que l’élimination de la soi-disant « présidence intérimaire » de Guaidó n’est rien d’autre que « l’échec politique d’une caricature » inventée par l’administration américaine précédente et qui n’a aujourd’hui plus sa place à Washington ou dans la communauté internationale.
« Ce n’est que la consécration d’un fait établi depuis longtemps, un rite de passage qui semblerait assez drôle s’il n’avait pas été aussi dommageable », a-t-il ajouté, précisant que c’est également la fin d’un cycle politique de type « accident » qui s’est transformé en une défaite pour l’Occident. « Il doit y avoir un certain soulagement quant à ce qu’il faut faire de cet éléphant blanc, qu’ils n’aient plus à s’occuper de cette aberration, une création américaine ».
Ce mouvement est fait « dans le meilleur style passif-agressif des démocrates » et traduit la façon dont la pertinence de ce faux gouvernement Guaidó diminuait progressivement. « Ils doivent sortir discrètement, même si la question doit être soumise à la discussion d’un parlement imaginaire ».
Pour l’instant, les États-Unis, leurs alliés et l’opposition radicale elle-même sont en train de s’adapter à la nouvelle position qu’ils ont adoptée à l’égard du Venezuela, qui a progressé grâce aux contacts entre Washington et Caracas, au pari de la stratégie électorale et à la manière dont ils peuvent établir des relations malgré les sanctions.
Cette évolution fait partie de la reconnaissance de la réalité au Venezuela et de qui est réellement en charge du pays. Il estime également que, pour l’instant, « la seule chose qui prolonge l’agonie » du « gouvernement provisoire » est la capacité des États-Unis de se débarrasser de ce que l’administration précédente a fait ; ce qu’ils pourront faire par un dialogue direct avec Maduro.
Source : Actualidad RT